Dans le train

Quelques petites choses en vrac sur les trains en Suisse.

Il faut le reconnaître je crois, les trains suisses (CFF) sont chers mais fiables et possèdent un réseau plutôt dense. Dans la famille, nous privilégions les transports publics – c’est à dire le train- autant que possible, quitte à prendre la voiture jusqu’à la prochaine gare. Le grand Lutin s’y est mis lui aussi et il adore ça.

Dernièrement, j’ai testé l’appli iPhone des CFF qui permet notamment de consulter les horaires, s’informer de la position d’un train (retards éventuels à la minute près) et acheter des billets (à noter que les mêmes services sont disponibles sur le site web des CFF). Les billets achetés sont stockés sut l’iPhone et il suffit de les faire scanner par le contrôleur. Par contre, comme le dit Stephanie, les détenteurs d’abonnements ne sont pas avantagés: il faut montrer son billet électronique ET son abonnement. Surtout quand on sait qu’une grande partie des voyageurs possèdent un abonnement demi tarif (150 CHF ou environ 100 euros pour un an, 50% sur tous les billets), abonnement sans lequel prendre le train en Suisse s’avère particulièrement cher.

L’appli iPhone informe aussi les passagers sur le trafic ferroviaire en général: affluence, pannes, changements divers. Les CFF sont plutôt réactifs quand il s’agit de gérer l’annulation d’un train. Un service de bus est très vite mis en place, même pour un train prévu avant 6h (testé par P’tit Mari avec à peine 10 minutes de retard).

Ce que l’appli iPhone ne prendra jamais en charge, ce sont les usagers du train eux-mêmes. Les indélicats qui hurlent dans les wagons « silence », les semeurs de déchets en tous genres (bouteilles vides, sachets de chips déchirés, berlingots, journaux), les irréductibles fumeurs (cigarettes ou autre…) et les faux sourds. Oui oui, les faux sourds. Ces jeunes qui, armés d’une fausse pétition, essayent d’obtenir des dons en argent. J’ai assisté dernièrement à cette scène: Une jeune « fausse sourde » traverse le wagon, tendant sans un mot sa pétition à chaque passager; une dame assez âgée de comprend pas tout de suite de quoi il s’agit et sort ses lunettes pour lire le papier qu’on lui met sous le nez de force; la jeune fille s’assied à côté de la dame et insiste en montrant son papier; la dame commence à flairer l’histoire et essaye de refuser; nouvelle insistance de la jeune fille; la dame finit par céder et ouvre son porte-monnaie. Pendant toute la scène, j’ai hésité à intervenir mais je ne l’ai pas fait. J’ai regretté.

J’ajouterai enfin que le réseau de transports publics (trains et bus) est suffisamment bon pour que cette option soit toujours considérée sérieusement, même pour une destination en dehors des grandes agglomérations.