Le lundi paresseux 4

C’est lundi, on est en novembre et il pleut des cordes. Vive la joie. Nouvelles du front:

  • Le Lutin daigne rester un poil plus tranquille sur la table à langer si on lui donne sa petite brosse à cheveux à tripoter. Petite victoire donc.
  • P’tit Mari a publié sa thèse! Le carton de livres est là. Fière.
  • Nous sommes un peu déçus de notre panier bio en ce moment. Les légumes sont emballés dans des sachets en plastiques peu écologique et la qualité de certains produits est en baisse. Dans le dernier panier, plusieurs kiwis étaient pourris et la salade était déjà brunie. 🙁 Nous avons envoyé un e-mail pour faire part de notre déception. Affaire à suivre.
  • Découverte d’une chouette série TV: Les Tudors. Nous avons vu la première saison sur Arte et avons acheté la 2ème en DVD. Cette série historique a pour sujet le début du règne tumultueux d’Henry VIII. Jonathan Rhys-Meyers dans le rôle du roi et Peter O’Toole dans celui du Pape Paul III. Une vraie saga historique à rebondissements. Vivement la saison 3!
  • Après pas mal d’échanges par e-mail avec la gérante de la boutique Mère et Terre et créatrice du site Ecofamily, me voici propuslée « conseillère en couches lavables ». Si c’es pas beau ça. Plus sérieusement, je suis ravie d’accueillir chez moi les parents pour les conseiller au sujet des couches lavables et de leur faire découvrir cette solution écologique et économique.
  • Une citadine à la campagne va fêter ses 2 ans dans quelques jours. J’ai toujours autant de plaisir à blogueur et à observer avec curiosité l’évolution de cet petit espace qui a presque sa vie propre. J’en reparlerai.

Bonne semaine pluvieuse et gardez le moral. 🙂

Publié dans Tout sur rien (ou presque) Tagués avec : , , ,
16 commentaires sur “Le lundi paresseux 4
  1. Madame21 dit :

    Alors j’aimerais bien que tu m’accueilles chez toi pour m’expliquer EN QUOI les couches lavables sont écologiques et économiques ??? 🙂
    Je plaisante à peine… en effet, après avoir été très pro couches lavables, plus je me renseigne, plus j’accumule de l’expérience avec ça et plus je deviens sceptique par rapport à ces deux arguments. Pourquoi ?

    Le côté écologique
    Je vois sur cette page-ci http://www.couches-ecoservice.com/IMAGES/bambou.pdf que la viscose de bambou est tout sauf écologique. J’ai demandé à une maman-boutique-écolo de se renseigner par rapport au fabricant quant aux méthodes de fabrication du tissu de bambou pour leurs couches lavables, pas de nouvelle. J’ai directement envoyé un message dans le formulaire de contact de TotsBots (fabricant des couches en bambou que j’utilise). J’attends leur réponse avec impatience. Etrangement, ils prennent BEAUCOUP plus de temps que pour me répondre lorsque je leur ai demandé comment faire pour passer une commande chez eux…

    Pour ce qui est de l’écobilan : il faut prendre en compte les habitudes de chacun et voir : si les gens rincent leurs couches pleines de caca collant abondamment sous l’eau chaude (ça je le fais, mais parce que psychologiquement, je ne peux pas stocker une couche bien encrassée en attendant la lessive), s’ils lavent à 60 ou 40, s’ils font cycle long ou court, s’ils font tourner le séchoir ou pas.

    Je pense que dès qu’on fait tourner le séchoir, avec des couches en bambou, il faut le faire pendant plusieurs heures pour que le tout soit vraiment sec, là, on fait exploser l’écobilan.
    Je dis ceci parce que je m’étonnais qu’une maman-boutique-écolo (une autre encore) mettait des couches super rêches à son gamin, alors que moi, ça me faisait mal au coeur de penser que Bébé21 avait ce papier de verre au popotin pendant plusieurs heures, alors non, ses couches que je testais juste pour 1 mois, je n’allais pas les lui acheter. Et pis cette maman m’a dit qu’en fait, elle passait systématiquement ses couches au séchoir pour les adoucir… hum.

    Le côté économique
    Si je prends l’offre de Mère et Terre pour le pack Bamboozle à 500.- et qu’on doit en acheter 2 tailles pour un même gamin, ça fait 1000.- en gros + frais de port ou déplacement à sa boutique. A ceci, il faudrait rajouter : le coût d’une machine (électricité, savon, eau), et multiplier par le nombre de machine total qu’on fait (ça peut changer du simple au double si on en fait 1 ou deux par semaine). Ca c’est le coût financier uniquement.

    Il y a, à côté de ça, le coût en énergie et en temps surtout pour l’entretien des couches (genre 10 minutes par « accident-caca-qui-colle », 15 minutes pour faire une lessive (trempage-essorage-lavage), 5-10 minutes pour l’étendage, et encore 10-15 minutes pour le rangement avec insert, polaire et protège-lange déjà place pour qu’il n’y ait plus qu’à enfiler au petit ensuite) donc en gros 1h/lessive au total. Et avec des couches lavables classiques avec culotte à part, je mets toujours un peu plus de temps que des jetables (je le sais vu que je mets au bébé des biodégradables la moitié du temps).

    Donc pour me convaincre que c’est écologique et économique, il faudrait :
    1. que l’écobilan soit fait par un organisme indépendant et neutre genre association ou journal : à ce propos, la directrice de la Revue Durable m’avait dit que l’écobilan était probablement kifkif entre jetables et lavables selon les méthodes d’entretien des lavables. Ce qui aurait un bon écobilan serait les laveries industrielles et services de ramassage de couches lavables que nous n’avons malheureusement pas dans la région.
    2. qu’une comparaison économique honnête soit faite avec des jetables classiques souvent en promo de « 2 paquets achetés et le 3e offert », et que le coût de l’entretien et le temps consacré à l’entretien soit comptabilisé.
    3. qu’une comparaison écologique et économique soit faite avec les couches biodégradables qui ne demandent pas d’entretien et peuvent être commandées sur internet et livrées à domicile en 2 clics par un fournisseur habitant à moins de 10 minutes en voiture de chez moi.

    D’ici là, les mamans-boutiques-écolo, je leur fais de moins en moins confiance pour se renseigner (et donc nous renseigner nous, consommatrices et clientes) de manière approfondie, complète et neutre. Business is business… à quel point peut-on être intègre s’il y a un enjeu économique derrière ? Il y a là une paresse intellectuelle (les-couches-lavables-c’est-écolo-en-absolu) que j’ai de la peine à cautionner surtout si la boutique se vante d’être respectueuse de la nature, et des hommes.

  2. Charlotte dit :

    Madame21: Merci pour ce commentaire fort intéressant! Je vais essayer de te répondre le mieux possible selon les connaissances que j’ai.
    J’avoue que je connaissais pas le problème de la viscose de bambou. J’utilise moi-même des couches en bambou P’tits Dessous, je vais leur envoyer un mail à ce sujet. En allant sur leur site, j’ai vu qu’ils proposent des nouvelles couchent en Tencel (fibre d’eucalyptus). Cette fibre bénéficierait de l’éco label européen pour son processus de fabrication et proviendrait de forêts gérées durablement. Serait-ce une piste?
    Concernant l’entretien, je suis tout à fait d’accord avec toi: le bilan écologique est très différent suivant les habitudes des parents. En ce qui nous concerne, nous lavons les couches à 40 degrés, avec de la lessive écologique et n’utilisons pas le séchoir. Nos couches en bambou sont un peu rèches après séchage mais en les frottant un peu, comme pour les froisser, le résultat me semble acceptable. Nous utilisons des feuilles de protection pour retenir les selles et éviter de devoir rincer les couches. Ces feuilles sont réutilisables (lavables) si elles sont seulement mouillées. Si il faut les jeter, elles sont biodégradables.
    Concernant le côté écologique, il me semble que les jetables (hors jetables biodégradables) sont fabriquées en partie avec des dérivés du pétrole et d’autres produits chimiques (gel absorbant). Certaines études tendent aussi à montrer que ces produits sont nocifs pour la santé. Les couches jetables représentent aussi d’énormes quantités de déchets dont l’élimination entraînent de la pollution. Le magazine Terra Eco avait publié un article comparant les couches lavables, jetables et jetables biodégradables, malheureusement l’article n’est plus en ligne. Si il t’intéresse, je l’ai en scan.
    Les économies réalisées avec les lavables dépendent beaucoup du type de lavables utilisé et du nombre acheté (!) Par exemple, les couches TE1 en taille unique sont très économiques (encore faut-il qu’elles conviennent à l’enfant, ok). Je sais aussi que certains parents sont contraints d’utiliser des jetables Procter & Gamble très chères parce que les autres couches font des fuites, alors que d’autres parents prennent des couches sans marque bon marché sans problème.
    Je voudrais échapper à cette « paresse intellectuelle » comme tu dis et donner à mes futures « clientes » le maximum d’informations neutres et complètes. Je dirais que les couches lavables sont « écolo-en-absolu » dans la mesure où leur utilisation permet une remise en question par rapport aux automatismes de la consommation bébé (jetables, lingettes, lotion machin, etc.). Il reste vrai qu’il faut rester informés et ne pas s’enfermer dans une vision « extrèmiste ». En ce sens, ma phrase était peut-être un peu vite lancée, dans un billet en vrac, sans argumentation…
    Encore merci pour ton commentaire! Je m’en vais de ce pas écrire à P’tits Dessous et je tiendrai au courant si ça t’intéresse.

  3. P'tit Mari dit :

    Oh oui, commentaire bien intéressant! 🙂
    Je rejoins évidemment ma Douce Epouse dans ses propos. Par rapport au côté écologique, c’est vrai que nous pouvons avoir un éco-bilan +++ comme un éco-bilan -; il me semble effectivement que c’est une question d’attitude. De notre côté, l’écologie nous tient à coeur et le monde de la « consommation-jète-tout » nous rend plutôt dubitatifs. Il me semble que le choix des couches lavables, qui demandent un effort supplémentaire, comme le souligne très bien Madame21, montre un intérêt pour l’écologie, pour l’avenir de notre planète, pour ce que nous voulons laisser à nos enfants.
    Pour les couches jetables biodégradables, permettez-moi de douter quelque peu. Tout d’abord, au niveau de la fabrication, il est fort probable que les processus sont écologiquement meilleurs que pour des couches ordinaires. Par contre, du côté de l’élimination, il y a selon moi deux possibilités: 1. Les couches sont mises au compost ou sont éliminées via un système de récupération parallèle des couches biodégradables (qui n’existe pas à ma connaissance en Suisse) et finissent dans un compost bio industriel. Dans ce cas-là, c’est un processus d’élimination tout à fait respectable. 2. Les couches sont mises à la poubelle (soit dans des sacs traditionnels, soit dans des sacs transparents comme le proposent certaines Communes) et sont acheminées dans un centre d’incinération d’ordures. Dans ce cas, il est fort probable qu’aucune dégradation n’ait encore eu lieu en arrivant à l’incinérateur et du coup, le seul avantage par rapport aux couches jetables classiques, ce sont les émanations (mais avec les filtres actuels, cela risque bien ne pas changer grand chose). Encore faut-il compter que les dérivés du pétrole (couches jetables classiques) brûlent certainement mieux que des couches bio-dégradables… Bref, je ne suis pas un expert en éco-bilan, mais il me semble que les couches bio-dégradables sont une bien bonne idée, mais il est très difficile d’aller jusqu’au bout de ses idées avec cette option.

    Maintenant, par rapport au côté économique, j’ai fait quelques calculs. J’ai considéré que nous faisions environ 5 changes par jour en moyenne, que la nécessité de couches était d’environ 2.5 ans pour un enfant. J’ai comparé trois catégories: lavables (2 lessives de couches par semaines pour un total dans la famille de 4 à 5 lessives par semaines), jetables ordinaires (à prix « action ») et jetables ordinaires basse qualité (M-Budget). J’ai pris les tarifs en vigueur chez nous (Broye fribourgeoise).
    1. Couches lavables = CHF 1’272.- (montant total sur 2 ans et demi):
    (investissement de base = 1000.-; électricité pour lessive (1.3 kWh par lessive, 20 ct/kWh) = 34.-; eau pour lessive (45 litres par lessive, 2.5 CHF/m3) = 15.-; Amortissements et coûts financiers de la machine à laver (machine catégorie A+ à CHF 3’500.-, amortissement sur 10 ans) = 223.-) Il n’y a effectivement pas les heures passées à la lessive, mais j’ai vraiment du mal à les tarifer (je ne me paye pas non plus quand je fais le ménage… 😉 )
    2. Couches jetables ordinaires à prix « action » = CHF 2’047.- (montant total sur 2 ans et demi):
    (4563 couches à CHF 0.40 par couche; un sac poubelle à CHF 1.70 (taxe au sac) pour une semaine.)
    3. Couches jetables basse qualité (M-Budget) = CHF 1’096.- (montant total sur 2 ans et demi):
    (4653 couches à CHF 11.50 le paquet de 60 couches; un sac poubelle à CHF 1.70 (taxe au sac) pour une semaine.)

    On voit que si nous prenons des couches en action, nous arrivons à un prix plus élevé sur deux ans et demi (env. CHF 750.- pour 130 heures de lessive, soit CHF 5.50 par heure). Si nous prenons des couches bas de gamme, nous arrivons effectivement à moins cher pour un montant d’environ CHF 180.-; il faut toutefois souligner que j’ai pris en compte l’amortissement et les coûts financiers de la machine à laver le linge, ce qui ne coûte en réalité rien à ceux qui possèdent leur propre machine à laver. Ces coûts s’élevant à environ CHF 223.-, on peut dire que ceux qui ont leur propre machine à laver le linge arrivent dans les mêmes prix qu’avec des couches M-Budget.

    Voilà pour ma contribution…

  4. Madame21 dit :

    Merci pour cet avis et ces calculs.

    Pour mettre une somme au temps passé à l’entretien des lavables, il suffit de le rénumérer comme si on devait engager une femme de ménage pour accomplir ces tâches : ~25.-/h. Si on retire les assurances sociales qui font ~30% du salaire (en tant qu’indépendant), on peut dire que tarif horaire d’un homme au foyer serait de 18.-/h.
    De plus, je vois que dans le calcul, il manque le prix de la poudre à lessive.

    Donc si je compte 1h de femme de ménage par semaine (et c’est compté très juste, car si je devais le faire moi-même, je pense qu’honnêtement, je serai dans les 90-120minutes) pour arrondir et déduire le temps passé à sortir la poubelle à jetables (5 min), et je compte 52*2.5 semaines => on devrait ajouter 2340.- aux 1272.- + le prix de la poudre à lessive pour 2.5 ans. Pour simplifier on dit qu’on lave aux noix de lavage 1 paquet à 25.-/an, même si je ne recommanderai pas car ça ne lave pas bien des couches bien salies.

    Je n’ai pas compté non plus le temps et l’argent consacré au décrassage mensuel des couches (il faut donc ajouter le prix de l’eau, des cristaux de soude, ou du savon au fiel, et du temps consacré).

    Total pour les lavables : 3’674.- en calculant avec des sommes plutôt vers le bas (la lessive en poudre coûterait bien plus que les noix par ex.)

    C’est clair qu’on ne se paie pas quand on fait le ménage. Mais le temps qu’on passe à faire de la logistique, c’est tout ce temps qu’on ne passe pas à « être » avec son enfant, avec soi-même.

    Lorsqu’on vante que les lavables ça économise de l’argent, je trouve que si tout le monde est d’accord que le temps c’est de l’argent, alors on fait exploser l’argument économique.
    Si pour certaines personnes le temps passé à faire le ménage n’a pas à être comptabilisé, je suis heureuse pour elles, et elles peuvent les yeux fermés se lancer dans les lavables qui seront amorties avec le 2e enfant. Pour moi qui travaille et qui a préfère passer du temps pour autre chose (famille, associations, amis, développement personnel), le seul argument qui me reste pour les lavables c’est que je sais ce que mon petit porte à longueur de journée contre ses bijoux de famille.

    Les biodégradables comme les jetables ne concurrencent certainement les lavables au niveau écologique que si l’entretien est fait de manière peu écolo (séchoir, lavage à 60 ou 90, remplissage de la machine avec une dizaine de couches seulement pour éviter qu’elles « attendent » trop longtemps), ou si la famille possède un jardin où composter.

    Mais même si des mamans-boutiques-écolo ne sont pas exemplaires, j’imagine que cela peut être le cas pour un bon pourcentage de parents-laveurs…

    @Charlotte : volontiers pour la comparaison des différentes couches.

  5. Charlotte dit :

    Madame21: T’es une coriace toi dis donc! :mrgreen: Franchement, je ne comptabiliserais pas non plus le temps investi en argent. Par contre, je comprends tout à fait qu’on veuille limiter le temps passé à s’occuper de l’entretien des couches. Je file t’envoyer l’article (mais peut-être l’avais-tu déjà lu?).

  6. P'tit Mari dit :

    J’ai effectivement oublié la lessive. Nous utilisons une lessive écologique (arbre vert) qui nous coûte CHF 0.45 par lessive environ, soit CHF 119.- pour toute la durée des 2.5 ans.
    Par contre, pour le prix de l’heure de lessive, le prix que tu proposes me semble exagéré et ne correspond de fait à rien: soit on veut chiffrer le fait de ne pas pouvoir être avec son enfant (quoi que je mets et m’occupe des lessives aussi avec notre Petit à côté! j’en profite donc aussi) et dans ce cas, il me semble qu’aucun prix ne sera suffisant; soit on veut chiffrer notre heure de travail et dans ce cas, il serait exclu que je me paye à CHF 18.- par heure: je ne suis pas un externe à ma maison, je n’ai pas d’administration relative à ce travail, etc.: à mon avis, il n’y a pas beaucoup de personnes faisant le ménage qui touchent CHF 5’500.- brut (soit CHF 25.-/h) par mois! Il faut donc revoir ton prix à la baisse… Peut-être que 8.- ou 9.- serait correct? En tous cas, cela fait nettement diminuer le prix des couches lavables…

  7. SiAmS dit :

    Mais alors bon anniversaire !!!! 😀 🙄 😉 🙂

  8. Madame21 dit :

    @P’tit Mari : 25.-/h, c’est le prix d’une femme de ménage indépendante dans notre région. Il faut savoir qu’en tant qu’indépendant, on ne travaille pas 8h/j et lundi-vendredi à 100% mais que c’est comptabilisé à l’heure, que les frais de déplacement ne sont pas offerts etc. Donc c’est normal que tu ne connaisses personne qui gagnent 5500.-/mois.
    Même si tu comptes 8-9.-/h, les lavables caracolent tout de même en tête de liste. Je ne pense pas qu’on puisse faire le ménage et profiter de son enfant en même temps. Et même si c’est le cas, je pense que c’est lui qui ne profite pas de nous, parce qu’on n’est pas vraiment avec lui, mais à côté de lui.
    Toutefois comme je l’ai dit, les personnes qui peuvent faire de la logistique et y trouver leur bonheur et leur bien-être, tant mieux pour elles, mais je crois que ces personnes sont rares…
    Ceci dit, Monsieur21 m’appelle parfois Maman-logistique parce que je cours dans tous les sens à la maison pour les tâches ménagères, cuisine, courses et autres, et il me rappelle que Bébé21 préfèrerait certainement avoir une Maman tout court.

  9. P'tit Mari dit :

    Effectivement, une personne s’occupant du ménage d’autrui indépendante le fait rarement 8 heures par jour et 5 jours par semaine, mais il reste que ça reste équivalent à un salaire de CHF 5’500.- par mois pour un travail à 100%; par contre, pour le déplacement, je ne suis pas non plus payé lorsque je vais au boulot chaque jour; en plus, normalement le temps de trajet devrait être assez faible dans le cas dont on discute puisque la distance n’est normalement pas très grande de chez soi à chez soi 😉
    Ceci étant, je te rejoins sur le fait que ce n’est pas la même chose que d’être avec son enfant en s’occupant de tâches ménagères et d’être avec son enfant en jouant avec lui. Par contre, sachant qu’il faut aussi lui laisser apprendre à jouer seul pour amener une certaine indépendance, ce n’est certainement pas un mal que d’avoir d’autres choses à faire, même en restant avec lui…
    Et pour les 8-9.- par heure, effectivement on est encore supérieurs avec les couches lavables, mais j’aurais deux remarques à cela:
    1. Ce coûts de8-9.- par heure est un coût fictif, tout comme, pour beaucoup de personnes ayant opté pour les couches lavables, les amortissements et coûts financiers de la machine à laver; le coût réel est donc déjà inférieur (éventuellement presque identique pour des couches M-Budget) avec des couches lavables, même si le coût théorique est supérieur: pour ton porte-monnaie, le résultat est positif avec des couches lavables!
    2. Dans tous ces calculs, nous avons pris en compte seulement un enfant; si nous faisons les calculs avec un deuxième (voire un troisième? Je ne sais pas dans quel état les couches sont après un deuxième, mais en tous cas après un premier, l’état est largement suffisant pour réutiliser les couches avec un petit frère ou une petite soeur), les choses changent drastiquement puisque le coût marginal de l’utilisation des couches lavables est très faible. En reprenant les mêmes bases de calcul que jusqu’ici, mais sur 2 fois 2 ans et demi, on arrive à CHF 4’094.- pour des couches ordinaires, à CHF 2’192.- pour des couches M-Budget et seulement CHF 1’336.- en coût réel (pour ton porte-monnaie) avec les couches lavables; le coût théorique des couches lavables (y compris te payer toi-même et compter les amortissements et frais financier de la machine à laver) monte à CHF 3’862.- (CHF 8.- / h). Evidemment, en prenant CHF 25.- par heure (ou 18.- en net), on fait exploser le score encore une fois… Toutefois, il reste que le coût réel pour ton porte-monnaie est de CHF 1’336.-, voire de CHF 1’782.- si tu ne possèdes pas ta machine à laver. Là, on est en dessous même des couches M-Budget!

    Bref, il me semble que ce qu’on voit, c’est que le côté financier peut être tourné à peu près n’importe comment et il intervient finalement un peu comme une sorte de « bonne excuse », tant pour ceux qui sont convaincus par les couches lavables que par ceux qui ne veulent absolument pas de couches lavables. Le point essentiel n’est-il pas une prise de conscience de notre responsabilité écologique? S’il n’y a pas cette conscience et la volonté de faire quelque chose, je suis certain que ça ne sert pas à grand chose de prendre des couches lavables, comme tu le montres bien dans ton premier commentaire (p. ex. sécher les couches au sèche-linge). L’argument financier est certes important, mais il est tellement « trafiquable » qu’il ne devrait pas pouvoir faire la différence; c’est bien autre chose qui amène aux couches lavables, à savoir la volonté de faire quelque chose pour changer nos comportements en particulier par rapport à notre mode de consommation.

  10. Malicia dit :

    Bravo a ptit mari 🙂 (ca parle de quoi sa thèse?^^).

    Au fait, j’ai une petite question hors sujet. Je pense que tu peux m’eclairer: je n’ai jamais lu Kirkegaard et j’en ai eu une envie soudaine recemment. Je ne sais pas vraiment si c’est un auteur difficile. Je peux commencer n’importe ou ou tu aurais un titre de livre a me conseiller? Merci beaucoup d’avance, et desolee de t’embeter!

    Joyeux anniversaire et longue vie au blog! 🙂

  11. Madame21 dit :

    @P’tit Mari: nous avons pris l’hypothèse d’un enfant car en Suisse, une femme fait 1.44 enfant en moyenne http://archives.24heures.ch/VQ/LAUSANNE/-/article-2009-01-2014/avec-son-taux-de-fecondite-de-144-enfant-par-femme-la-suisse-reste-loin-derriere-la-france–202- et j’ai entendu que si on ne comptait que les Suissesses avec un passeport suisse, cela chutait vers 1 enfant (je n’ai pas la source sous la main). Après je reste prudente, car je ne sais pas comment ils font leur moyenne…

    Ceci dit, je pense qu’on va se rejoindre sur la première phrase de ta conclusion. Je suis entièrement d’accord avec toi que l’argument économique n’en est pas un avec tout ce que nous avons débattu.

    Pour l’argument écologique, je vous fais confiance, à toi et à Charlotte pour mettre sur la bonne voie les parents qui viendront vous demander conseil sur le choix des matériaux, et sur les méthodes d’entretien des couches lavables.

    Toute ce débat a commencé avec mon étonnement (et je dis « étonnement » pour éviter de parler d’exaspération) sur une certaine « publicité » que personnellement je trouve peut honnête consistant à ne pas mentionner explicitement « les couches lavables sont économiques si …. » ou « les couches lavables sont écologiques si … ».
    Mais peut-être faut-il des arguments choc et facilement mémorables pour appâter les indécis naïfs avant d’entrer dans les détails et les subtilités ? C’est une polémique que je laisse ouverte, car je suis bien consciente qu’à force d’être pondéré, objectif, honnête, exhaustif etc. on ne se bat pas avec les mêmes armes que les puissances qui dirigent notre société de consommation…

  12. Charlotte dit :

    Siams: Merci!

    P’tit Mari et Madame21: Merci pour cet échange très riche. Je me rends compte qu’il faudrait que je fasse un billet avec toutes ces infos intéressantes. Je prévois ça pour dans quelques jours. Je suis persuadées que les couches lavables sont avant tout une question de philosophie (non à la consommation rapide acheter-jeter) et de comportement (entretenir ses couches de manière écologique). Par contre, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas informer correctement les gens.

    Malicia: La thèse de P’tit Mari concerne la philosophie du droit. Il a fait quelque chose sur la notion de vérité dans le droit pénal. Pour Kierkegaard, j’avoue que j’ai lu assez peu de lui, je ne suis pas du tout une spécialiste. Quand je connais peu ou pas un auteur, j’essaye d’abord de me renseigner sur lui (ou elle), je lis quelques articles ou livres d’introduction. Cela permet de savoir où commencer je crois. Je pense aussi qu’il faudrait avoir un peu Hegel en tête. Voilà pour mon petit avis d’ancienne étudiante en philo.

  13. Sandra Jobé dit :

    Hello,
    Si mon expérience des couches lavables vous intéresse, je suis à disposition. Je suis super heureuse de mes Bumgenius, je stocke à sec (faut dire que mon lutin à moi fait caca dans le pot-je pratique la HNI) mais même lorsqu’il faisait dans la couche, il n’y a avait pas de problème avec un prélavage 60 degrés… Bref, moi aussi je me suis posée la question si tout cela en valait bien la peine mais le simple fait de voir les déchets engendrés par l’utilisation des couches jetables m’a convaincue de continuer…. En plus, il est magnifique en lavables de couleur, c’est un vêtement…. Personnellement, je ne le fais pas du tout pour l’aspect économique mais parce que, de la même façon que je lave et remets mes sous-vêtements, je fais de même pour mon fils…. Voilà… PS : je sèche à l’air dans la chaufferie.. jamais au sèche-linge que je n’utilise jamais… et mon homme fait aussi la lessive…

  14. Malicia dit :

    Merci beaucoup! Oui c’est ce que je fais aussi normalement (à Paris quoi lol). A Singapour c’est tellement chiant de se procurer des livres de philo que je ne savais pas par où commencer, c’est pour ça que j’ai pensé à toi! 🙂
    Et Hegel, je l’ai toujours un peu au fond de la tête lol :p
    Gros bisous 🙂

  15. Cyan dit :

    Juste pour rire:
    Vos grands débats sur les couches m’ont refait penser à une chose. Je suis une jeune grand-maman, et mon fils aîné doit être à peu près dans votre tranche d’âge . Quand il est né (début des années 1980) nous n’avions pas besoin de nous triturer le cerveau pour savoir quel genre de couches nous allions utiliser! 😆 C’était vite vu! Des langes en tissu, une culotte en caoutchouc par dessus histoire « d’étanchéiser » un peu ça et si vous avez des photos de cette glorieuse époque vous remarquerez que généralement on emballait le petit bébé dans une couverture avant de le tenir sur ses genoux et ce n’était pas pour rien!!
    Puis grand miracle, je n’ai pas eu longtemps à attendre avant l’arrivée de la grande invention super géniale de la couche-culotte jetable. Et pourtant croyez-moi elle ne ressemblait en rien à celle que j’ai le plaisir d’utiliser maintenant pour mon petit-fils. Maintenant elles sont toutes douces, avec des systèmes anti-fuites, petits élastiques aux jambes, super absorbantes, des petits dessins partouts (à la limite c’est presque un peu trop, mais bon…) Bref, les premières couches-culottes jetables avaient de tels avantages du point de vue du confort du bébé, de la maman qui gérait le changement de couches(le papa généralement fuyait très loin de ces langes en tissu incrusté de hum hum… vous voyez quoi!!) que la question écologique n’a jamais effleuré notre esprit à cette époque là. D’ailleurs on en parlait pas du tout.
    Ceci dit, j’admire vos louables efforts (à vous, votre époux et Madame21) et soucis écologiques pour contribuer à tenter de sauvegarder une planète en plus ou moins bon état après que ma génération et la précédente l’ait bien dégradée, mais si c’est au point d’en devoir calculer, chaque gramme de poudre à lessive, chaque kw/heure, chaque heure de ménage, chaque minute passée ou non avec votre enfant, ça me parait cher payé, non?!!
    Et si vous vouliez vraiment vraiment devenir écologiques, ne faudrait-il pas s’abstenir d’utiliser de l’électricité et donc d’utiliser internet et d’écrire ce blog alors, mais ce serait vraiment dommage pour nous alors!
    Comme quoi, la vie est faite de compromis! 😉

  16. Charlotte dit :

    Sandra Jobé: Tiens, j’ai entendu parlé de la HNI mais je n’ai jamais essayé. Une expérience à partager??

    Malicia: Je n’ai pas fait grand chose… Mais bonne lecture!

    Cyan: Voilà un éclairage intéressant. Je continue le blog, promis!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*