Petit manuel de survie dans la jungle des artisans

Ah les joies du propriétaire ! J’en ai déjà parlé ici et ici. Maintenant je voudrais revenir sur un point plus précis : comment faire pour survivre à la jungle des artisans quand on ne connaît rien au bricolage, à la plomberie, aux sanitaires, à la ferblanterie, à l’électricité, au carrelage, bref à tout ce qui demande un minimum d’habileté manuelle. C’est notre cas, à moi et à P’tit Mari : deux pauvres intellos en plein apprentissage des gros travaux domestiques.Jusqu’ici nous avons rencontré : un marbrier, un carreleur, deux électriciens, un chauffagiste, un exterminateur de souris et un réparateur de lave linge ; bon score pour moins de trois mois de vie de propriétaire. Le marbrier a débarqué un autre jour que celui prévu et bien sûr nous n’étions pas là… Le carreleur nous a oubliés/décommandés/rayés son agenda une bonne dizaine de fois, avant de faire un excellent travail, il faut le dire. L’un des deux électriciens est passé mais trop tard, juste pour préciser qu’il repasserait le lendemain. Le chauffagiste a mis des semaines à trouver le problème de notre chauffage puis nous a fait attendre quelques semaines supplémentaires pour nous livrer notre chaudière (oui d’accord, c’est la faute de son fournisseur). L’exterminateur de souris lui, a fait du travail rapide et efficace et ce pour un prix modique, yes ! Concernant le réparateur de lave linge: se reporter à la section bonus « On en ri encore » du présent manuel.

Quelques conseils :

  • Faire une petite prière avant de choisir au hasard un artisan dans l’annuaire (ou alors : demander conseil à des personnes plus expérimentées)
  • Avoir sous la main un très sympathique voisin qui se démène pour vous joindre quand le marbrier débarque sans prévenir (ou alors : rester de piquet à la maison ??)
  • S’assurer qu’on a un bon forfait de téléphone afin de pouvoir harceler le carreleur ET le chauffagiste (et aussi : beaucoup de patience)
  • Ne jamais oublier de passer derrière le chauffagiste avec un seau d’eau chaude, des brosses et une serpillière (rapport aux vidanges foireuses des radiateurs…)
  • Ne jamais s’énerver quand l’électricien vous dit à 17h30 qu’il repassera le lendemain parce que là c’est trop tard et tant pis si vous grelottez dans une maison qui a une chaudière pas branchée (no coment )
  • Insister auprès du chauffagiste pour qu’il passe régler la chaudière avant que la maison ne se transforme en sauna (ou mieux : apprendre seul comment régler la chaudière)
  • Ne pas trop montrer à tous ces artisans qu’on n’y connaît rien et qu’on est à leur merci (essayer d’écouter attentivement les explications des uns et des autres et avoir l’air de comprendre)
  • Et finalement : toujours demander un devis, toujours garder une copie du devis même si on vous assure qu’on vous en enverra une, bien vérifier sur le contrat que des indemnités de retard sont prévues, demander plusieurs devis, rester zen devant l’adversité.

Bonus : « On en ri encore »

Quelques jours après notre arrivée dans notre nouveau nid, nous avons voulu faire notre première lessive. C’était la fête : plus d’horaires, plus de buanderie encombrée, plus de vieilles machines, plus d’affaires des voisins qui traînent partout (oui oui, c’est possible d’aimer faire sa lessive, jusqu’à un certain point…) Donc là, catastrophe : machine bloquée et mini inondation. Ni une ni deux, on appelle le service après-vente pour se plaindre d’une voix très courroucée : « Non mais quand même, cette machine est neuve ! » Quelques jours plus tard, le réparateur débarque. Premier problème : je n’ai pas la clé de la buanderie (c’est P’tit Mari qui l’a) et le double est chez mes beaux-parents. Le pauvre réparateur poireautera une bonne demi heure jusqu’à ce que le problème soit résolu. A cet instant, je commence à me sentir un peu gênée hein…
Une fois entré, on pourrait croire que tout est dit. Erreur. Deuxième problème : la machine n’a aucune anomalie. Ce serait plutôt nous, les apprentis installateurs de lave linge… « Oui Madame, il faut enlever la protection de transport derrière la machine, si non elle ne peut pas fonctionner… ». Rouge de honte. « Au revoir M’sieu, merci hein…

Dernier conseil pour la route : le must c’est un super beau-frère estampillé modèle McGivré 2007, spécialiste en travaux divers. 😉

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2 commentaires sur “Petit manuel de survie dans la jungle des artisans
  1. Nini Pixel dit :

    Ou alors aller dans la ferme la plus proche et se présenter en amenant un gâteau ou des tits biscuits de Noël, et leur demander si y connaissent des artisans dignes de confiance… rien ne vaut le bouche à oreille…

  2. Charlotte dit :

    Nini Pixel: Bonne idée aussi. Merci pour tes commentaires, je suis toujours étonnée d’avoir de nouveaux commentaires sur un vieux billet. :mrgreen:

1 Pings/Trackback pour "Petit manuel de survie dans la jungle des artisans"
  1. […] on discute sur le bord de la route et on se rend volontiers service. Je crois avoir déjà parlé ici de notre charmant voisin retraité qui avait remué ciel et terre pour nous joindre […]

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